Manuèle Bernardi- Poussières d'étoile - 2021,feuilles de trèfles, fils de nylon, cube en plexiglass, socle en béton teinté, H 90 x 30 x 30 cm
Vytautas Tomasevicus- Interception Copenhague - 2020, Acrylique, graphite, aérosol sur toile, H 120 x 180 cm
Laurence Le Constant - Charlette - 2021, Plumes d'oies recyclées, sur sculpture en résine, socle en laiton, H 29 x 15 x 24 cm
Manu Munoz - Celebrating something II - 2021, Huile sur panneau de bois, H 120 x 160cm
P A R A D I S O
E X P O S I T I O N C O L L E C T I V E
6 Février 2021 - 28 Mai 2021
54, RUE JACOB
75006 PARIS
PARADISO
Il existe des concepts qui survivent au temps comme une roche de quartz, sans s'éroder et sans perdre de leur éclat. Principalement parce qu'ils représentent le socle de ce que nous appelons l'histoire et sans eux tout s'écroulerait sous nos pieds. L’idée de «paradis» est peut-être l’une des plus primitives et essentielles. Cet endroit d'où - selon certaines religions - tout est né. L'imaginaire populaire, la littérature et l'art ont été chargés au cours des siècles de doter ce concept de formes et de significations multiples, néanmoins presque toutes se rejoignent lorsqu'elles le définissent comme un lieu magique, bucolique et magnifique. Un jardin luxuriant et privilégié.
C’est dans ce sens que «PARADISO» s'articule, faisant allusion à l'idée d'un espace imaginé et réconfortant où ressentir le calme et la joie nécessaires à la vie. Une proposition collective de la Galerie Géraldine Banier qui vise à offrir au spectateur un souffle frais, vital et beau et qui d'une certaine manière, nous aide à retrouver la lumière en ces temps sombres. Cette échappée belle sert de fil conducteur au dialogue entre les artistes présentés.
Les constellations de Manuèle Bernardi, suspendues à un fil semblent provenir de la stratosphère. Des êtres légers et fragiles qui se déplacent au-dessus de nos têtes, de petits éléments floraux qui tombent sur notre visage comme essaimés d'un balcon au-delà des nuages. Au-dessus de la ville, le bruit d'un battement incessant détourne notre regard: les toits sont colonisés par les volées d'oiseaux de Vytautas Tomaševičius qui modifient le paysage et annoncent de nouveaux changements, de nouvelles directions imprévues pour lesquelles il n'y a pas de carte. Furtivement, des animaux d'une nature noble s'avancent sur l'herbe; leurs mouvements nous rapprochent de la mystique particulière des œuvres de Laurence Le Constant et nous rappellent que tout est aussi vrai qu'éphémère. Des branches d'un arbre fruitier, les couleurs se répandent sur la terre dans les œuvres de Manu Muñoz. Les nouveaux mondes pour les vieux rêves. Le paradis entre le début et la fin.